Voici le récit tant attendu par tout le monde
Et en PDF pour ceux qui n'auraient pas la patience de le lire sur le forum
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20ème jour de l'année 283 après la Conquête.
Arrivée sur place et reconnaissance du terrain
Nous sommes arrivés dans la matinée sur les lieux que nos éclaireurs nous ont décrits.
La configuration du terrain est propice aux défenseurs. Toutefois, la végétation sur les hauteurs pourrait masquer nos mouvements de troupes.
Cela nous permettrait de combler nos pertes nombreuses dues à la poursuite du mois dernier.
L'ennemi est confiant sur ses défenses même si la victoire est proche pour nos seigneurs.
En fin de journée, mon espion chez l'ennemi est venu faire son rapport. Le lord commandant la forteresse est le lord Eustace Osgris. C'est un brillant combattant, un peu trop confiant dans ses capacités personnelles. Il aime à se mettre en avant sur un champ de bataille. Il sera donc une cible aisée. C'est un point important. Cela peut changer la stratégie à adopter.
Au milieu de la nuit, mon espion est revenu avec une nouvelle alarmante : lord Osgris aurait un espion parmi nos rangs qui surveille de près un des autres lords mais lequel ?
Il convient de prendre les mesures nécessaires pour une victoire.
21ème jour de l'année 283 après la Conquête.
Après une nuit de réflexion, je prétexte un besoin de repos pour m'isoler des autres lords du conseil de guerre.
Je fais appel à mes plus fidèles sapeurs. Je les répartis en 2 groupes. Un groupe va essayer d'organiser la sape des défenses adverses avec d'autres sapeurs sous les ordres des autres lords.
Et le deuxième groupe va mettre en place ma véritable stratégie.
Après le déjeuner, je rejoins les autres lords pour leur indiquer la position initiale de mes troupes : en haut de la colline, bien en vue de l'ennemi.
Theodan aurait voulu cette place mais je m'impose face à lui. Finalement, il admet que la stratégie n'est pas encore établie et que le sujet n'est pas encore à traiter.
Je fais installer mes troupes sur le lieu indiqué en haut de la colline.
Et je fais faire les travaux de ma stratégie au milieu du camp à l'abri des visiteurs et autres espions.
Je passe le reste de la journée à étudier le terrain comme si de rien n'était. Je laisse trainer des idées sur le plan sur ma table afin de déjouer les espions adverses.
A mon retour dans ma tente après le diner pris avec mes hommes, je constate que la tente a été visitée mais rien n'a été déplacé ou volé. Mon stratagème fonctionne.
22ème jour de l'année 283 après la Conquête.
Nous sommes à la veille de la bataille. Nous avons fixé la date et envoyé une missive à l'ennemi.
Le retour se fait attendre.
Le repas du midi avec les autres Lords est tendu. Nous jouons gros sur cette bataille.
Pour détendre l'atmosphère, nous nous rappelons nos batailles avec Theodan puis avec Damon et enfin avec Antario. Je ne sais si c'est les rires ou l'acool mais Damon Hardying se trouve mal en point. Il est raccompagné à sa tente par son fils, Ser Harry Hardying, une fine lame.
Les travaux avancent bien et mes espions m'assurent que rien n'a filtré dans les autres camps.
En fin de journée, le retour de l'ennemi arrive ainsi que les têtes des sapeurs du premier groupe. Le lord Osgris nous ordonne de quitter ses terres et de laisser nos armes et nos vivres sans quoi il ferait donner l'assaut de nos troupes et ferait poursuivre et achever les fuyards. Mes soupçons sont confirmés sur le fait que lord Osgris n'est pas un débutant.
Le conseil de guerre se réunit alors : la bataille aura lieu demain.
Je laisse les lords Estren, Stout et le jeune chevalier Hardying débattre de la stratégie.
Antario Estren pense que la bataille est perdue d'avance car la cavalerie ennemie est trop nombreuse et que le terrain est trop découvert au-delà de la colline en surplomb (position de mes troupes)
Theodan Stout pense que les nordiens sont capable de contenir la cavalerie si elle fait une sortie. Ce point de vue se défend mais l'ennemi va certainement modifier sa stratégie avec les informations qu'il a.
Le jeune Harry élabore un stratagème permettant de faire croire à l'ennemi qu'il n'a pas la supériorité numérique. Il n'a pas tort mais cela ne tient pas compte du fait que l'ennemi est au courant du nombre de nos troupes.
Au final, après de nombreux échanges, les autres lords acceptent le stratagème du jeune Hardying.
Tout le monde convient de déclencher la bataile en milieu de matinée alors que la brume est déjà levée afin de montrer à l'ennemi que nous avons la supériorité.
Je les laisse préparer leur plan et leur indique que je tiendrais mes troupes prêtes à leur signal.
23ème jour de l'année 283 après la Conquête.
Le jour de la bataille.
Je me lève avant le lever du soleil le brouillard est présent comme souhaité.
Je donne l'ordre à mes troupes : le camp est discrètement reculé de 50 toises. Et je fais préparer en silence mes troupes.
Comme je m'y attendais, l'ennemi lance son assaut environ 2 heures avant que le nôtre soit prévu. Mais mes troupes sont déjà en place.
Je fais lancer les fantassins à la rencontre de la cavalerie ennemi. Le premier rang est balayé par la cavalerie lourde. Sans avoir besoin de lancer le rappel, les fantassins, bien entrainés et prévenus du stratagème, battent en retraite vers le sommet de la colline. C'est le signal pour ma cavalerie qui contourne par les deux flancs la colline. La cavalerie ennemie, pensant que notre cavalerie n'est pas encore prête, charge les fantassins. Et en effet, les cavaleries des autres camps tarde à se préparer. Les fantassins des autres camps tentent de défendre leur camp avec les lanciers face à une charge d'une partie de la cavalerie ennemie et de l'infanterie qui va avec.
Et c'est là que mon stratagème fonctionne. Le premier rang de la cavalerie ennemie est balayé. suivi de près par le deuxième. C'est la boucherie au sol.
Le troisième rang ennemi s'arrête à temps pour ne pas tomber dans mon piège. A sa tête, le lord Osgris en personne. Et c'est là que ma cavalerie remonte la colline pour les prendre à revers. L'ennemi fait volte-face. Les piquiers se mettent en position au fait de la colline pour ne pas laisser l'ennemi reculer.
En peu de temps le combat se poursuit au sol.
Dès que lord Osgris est à pied, je lance mon ordre : l'encercler afin que je puisse l'affronter.
Arrive enfin le moment tant attendu : je provoque le lord Osgris en duel. Il est acculé et ne peut pas faire autrement.
Nous engageons le fer. Il n'avait pas prévu cela et de l'issu de ce duel dépendra l'issue de la bataille et la fin de la guerre. Il est plus jeune que moi et doit se battre bien mieux mais il est trop attentif à ce qu'il se passe autour : mes hommes qui abattent quelques-uns de ces hommes de manière bien paniquante pour le lord. Je l'abats sous les yeux de ses hommes et de son écuyer.
24ème jour de l'année 283 après la Conquête.
J'ai vaincu !
Ils n'y croyaient pas mais je l'ai fait. Et ils se demandent comment j'ai fait. Mais je ne leur dirais pas.
Je veux qu'ils comprennent que malgré leurs grands airs, leur stratégie classique et leur jeunesse, ils n'ont pas réussi alors que moi oui.
Par contre, à toi lecteur de mes exploits, je peux le dire. Je peux expliquer mon stratagème qui permit de vaincre un ennemi plus fort et plus nombreux que nous.
Lorsque mon espion m'a rapporté les informations sur le lord Osgris, j'ai compris qu'il faudrait le déstabiliser pour pouvoir le vaincre. Et quoi de plus déstabilisant pour un fin stratège qui se base sur la compétence de ses troupes d'avoir à endosser le rôle de l'élément clé de la victoire. Je décidais à ce moment que la bataille se terminerait sur un duel entre lord Osgris et l'un de nous.
Lorsque, plus tard, mon espion m'apprit pour l'espion adverse, je décidais de changer de stratégie. Il fallait que je surprenne l'ennemi donc que je lance l'assaut sans que les autres camps en soient informés. Le risque était énorme car c'était volontairement risquer de diviser les forces armées dans notre camp par 4. Il me fallait une solution pour réduire les forces adverses.
Je trouvais la solution en me basant sur le terrain. La colline était le point le plus visible et donc le plus attirant pour l'ennemi. Il fallait que le piège se passe là.
Je savais que la principale force adverse était sa cavalerie. Il fallait donc faire un piège contre cette cavalerie sans pour autant perdre la nôtre. Il faudrait sacrifier des fantassins. Mais le moins possible. Et puis il me vint une idée : un piège à pieux mais pour les chevaux.
Je fis donc creuser un fossé suffisamment profond pour y faire tomber des chevaux et qui faisait toute la largeur de la zone juste derrière le sommet de la colline. Et avec des planches des chariots de ravitaillement, je fis fabriquer des passerelles pour les fantassins qui serviraient d'appât. Il ne restait plus qu'à installer les piquiers derrière le fossé afin qu'ils finissent les cavaliers pris au piège. Une fois la cavalerie éliminée, les fantassins n'auraient plus qu'à refranchir le fossé dans l'autre sens pour contre-attaquer l'ennemi.
Pendant ce temps, la cavalerie, mise en réserve harcèlerait la cavalerie adverse par les flancs.
Je comptais aussi sur les autres camps pour contenir les assauts ennemis sans pour autant être capable de les vaincre.
L'objectif était de trouver le lord adverse et de l'encercler afin de pouvoir le provoquer en duel moi-même.
Je m'assurais aussi que durant le duel, mes hommes déstabiliseraient le lord en harcelant ses hommes.
Et c'est ainsi que la stratégie du lord ennemi, à savoir nous espionner pour savoir quand frapper, se retourna contre lui.
Il ne comprit son erreur qu'au dernier moment lorsque ma lame s'abattit sur son torse.
Ma stratégie ne sera pas expliquée à tout le monde. Seule ma victoire sera connue de tous.
Et cette bataille sera à jamais ma plus grande bataille.
Lord Sylver Zyrkon
Sujet: Ma plus grand bataille 
Lun 11 Nov - 18:50
Ma plus grande bataille.pdf 
