La Vie de Château
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 Epilogue de Lady Stout

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AuteurMessage
Osana




Messages : 8
Date d'inscription : 03/07/2019

Epilogue de Lady Stout Empty
MessageSujet: Epilogue de Lady Stout   Epilogue de Lady Stout I_icon_minitimeMer 13 Nov - 15:41

Comme dit sur FB, j'ai beau beaucoup m'amuser à mettre en avant les frasques de Lady Stout, il me faut quand même la définir plus qu'au travers de ses galipettes, sinon ça ne serait pas rendre honneur au perso qu'on m'avait créé. Wink

Mon overdose d'écriture (organisez des GNs qu'ils disaient! Razz ) se calmant doucement et vu que j'ai pris l'habitude d'écrire des épilogues pour mes personnages, je vous livre celui de Lady Stout.

Disponible aussi en pdf ICI, c'est potentiellement plus facile à lire.



Epilogue de Lady Stout


"Plus stable sur vos jambes, Brian ! Encrez bien vos pieds dans le sol quand vous parez un coup."

Lady Stout et sa fidèle dame de compagnie, Lady Ironsmith, marquèrent un arrêt dans leur promenade sur le chemin de ronde intérieur du château pour observer la scène qui se déroulait dans la cour. Le petit Brian y recevait sa première leçon d'arme depuis trois mois et tentait tant bien que mal de parer des coups pourtant mesurés avec une épée encore un peu trop lourde pour ses bras peu entrainés.

Trois mois, c'était le temps qui s'était écoulé depuis l'anniversaire de Lord Zyrkon qui avait été le théâtre de tant d'événements surprenants. C'était aussi le temps qu'il avait fallu au Ser Sparr pour s'acquitter de sa dette envers les Estren pour avoir asséné le coup fatal à Ser Vikair. Le jeune chevalier s'était présenté au domaine le soir précédent, prêt à prendre en charge son nouvel élève.

"Ton fils est encore jeune, mais je suis certaine qu'il deviendra valeureux et fort," dit Lady Stout. Lançant un regard malicieux à son amie, elle ajouta : "Comme son père, n'est-ce pas ? Quel dommage que ton époux ait trépassé durant votre nuit de noces..."

Bethany Stout et Naege Ironsmith avaient été amies depuis presque aussi loin qu'elles s'en souvenaient. Enfants déjà, elles correspondaient assidument lorsqu'elles ne pouvaient pas se voir, se racontant leurs rêves, leurs aventures, leurs chagrins… Bethany avait déjà épousé Lord Stout depuis plusieurs années lorsque Naege, qui n'était pas encore mariée, s'était entichée d'un marchand qu'elle retrouvait en cachette de sa famille. La jeune femme avait suivi l'aventure passionnelle de son amie au travers de ses lettres avec un plaisir indéniable mais celle-ci avait hélas pris fin de manière peu heureuse. Naege était tombée enceinte, le père s'était refusé à assumer cette charge et, pour éviter le déshonneur à sa famille, la jeune femme avait dû les quitter. Bethany s'était alors empressée de la recueillir et d'inventer une autre histoire, prétendant que son amie avait été mariée mais que son époux était mort pendant la nuit de noce, laissant le jeune enfant sans père. Un mensonge qui préservait tout le monde et qui avait resserré le lien d'amitié des deux femmes qui ne s'étaient plus quittées depuis.

Jetant un coup d'œil empreint de fierté à son fils, Lady Ironsmith rétorqua : "Je lui ai trouvé un bon maître, pas moins que le gagnant d'un tournoi ayant rassemblé quelques-unes des plus fines lames de Westeros. C'est une chance de l'avoir à notre service, désormais."

Cette déclaration arracha un petit rire à Lady Stout qui lui répondit à voix basse : "Allons, nous savons toutes les deux que tu l'avais choisi bien avant qu'il gagne, et que ses qualités martiales n'avaient qu'un poids marginal dans ta décision. "

"Vraiment ? Mes intentions étaient-elles aussi claires que cela ?" répliqua Naege avec une moue faussement innocente. "D'ailleurs, t'ai-je dit à quel point je te trouve souriante pour quelqu'un qui s'apprête à passer plusieurs heures ennuyeuses à écouter les doléances du peuple ?"

L'écoute des doléances était l'une des concessions que Bethany avait acceptées pour améliorer la relation qu'elle entretenait avec son mari. Si l'on pouvait parler d'une relation… A vrai dire, Lord Stout s'était désintéressé d'elle, comme de presque toutes les autres personnes de son entourage depuis de nombreuses années. Cela n'avait fait qu'empirer avec la guerre et sa présence était devenue, au fil des années, presque intolérable à son épouse. Il semblait mépriser tout le monde, et les femmes en particulier. Pourtant il n'en avait pas toujours été ainsi. Les premières années de leur mariage les avaient vu s'unir avec passion, Lady Stout ressentait alors pour son époux désir et admiration, mais les mots d'amour avaient fait place au silence, les regards enflammés à la froideur, les cris de plaisir à ceux empreints de colère… Bethany avait dû apprendre à vivre sans l'amour et la considération de son époux, et elle n'avait trouvé qu'une seule manière pour le supporter. Elle avait alors enchaîné les aventures, trouvant dans le plaisir de la chair l'étincelle fugace dont elle avait besoin pour réchauffer un peu son cœur. Elle ne prenait que des risques mesurés la plupart du temps, prenant bien soin de cacher ses frasques à son époux. Bethany était certaine que s'il venait à les découvrir, Theodan Stout serait capable de la tuer dans un accès de rage.

Naege, quant à elle, avait toujours tout su. Plus que cela, elle avait même couvert Bethany plus d'une fois, jusqu'à elle-même devoir assumer une réputation de femme légère à la place de son amie. Elle ne s'en était jamais plainte, mais l'anniversaire de Lord Zyrkon avait forcé Lady Stout à réaliser ce qu'elle faisait subir à sa dame de compagnie. Lorsque Lord Stout était venu la voir pour lui annoncer qu'elle devrait faire ses adieux à Lady Ironsmith car il comptait l'envoyer loin du domaine pour faire taire les rumeurs sur sa manière un peu trop laxiste de gérer ses gens, le sang de Bethany s'était glacé dans ses veines. Il était hors de question qu'elle se sépare de sa seule amie, la voir partir lui serait insoutenable. Elle l'avait alors prévenue et Naege avait pris une décision inattendue, celle d'accepter d'épouser Mestre Jacelin, le mestre d'origine noble au service de leur famille qui la poursuivait de son intérêt depuis quelques temps déjà. Un sacrifice consenti apparemment de bonne grâce, à la grande surprise de Bethany qui avait toutefois réalisé que la situation devrait évoluer et qu'elle ne pourrait plus impunément multiplier les aventures et en faire porter la charge à son amie.

Car si Lady Stout ne pouvait pas prétendre disposer d'une grande vertu en ce qui concernait la chair, elle n'en était pas moins sensible au malheur des autres et dotée d'une plus grande sensibilité qu'elle voulait bien l'avouer. C'était d'ailleurs aussi ainsi qu'elle avait recueilli Darlessa alors qu'elle l'avait à peine rencontrée. La jeune femme cheminait dans un Nord dont elle ne connaissait rien, un Nord dangereux pour celui qui voyage seul. Son apparente bonté simple avait touché le cœur de Bethany dès leur première rencontre et lorsqu'elle avait réalisé que son époux semblait lui prêter une oreille plus attentive qu'aux autres, elle s'était même prise à espérer qu'un jour elle l'adoucisse au point que Theodan redevienne l'homme qu'il avait été. Un homme qu'elle avait aimé et qu'elle pourrait aimer à nouveau si seulement il changeait… Après les doléances, Lady Stout rejoindrait la jeune femme à l'endroit où elle travaillait à la mise en place de l'orphelinat qu'elles avaient toutes les deux convenu d'établir de concert. Un endroit où les enfants sans parents pourraient avoir un toit, un lit et manger à leur faim, où ils apprendraient à lire et à écrire, un métier…

Lorsque Darlessa lui avait parlé de ce projet, Bethany l'avait aussitôt assurée de son plein soutien. Ainsi la jeune guérisseuse resterait auprès d'eux, sans savoir qu'elle leur offrait bien plus qu'elle ne recevait. Car en définitive, l'argent étant bien peu de choses comparé à l'apaisement qu'elle amenait peu à peu à Theodan, et à la sensation d'être utile à un projet louable qu'elle offrait à la lady. De cet orphelinat, un enfant sortirait peut-être même du lot et se verrait alors offrir le statut d'héritier des Stout, car si Bethany avait concédé à son époux de partager ponctuellement sa couche à nouveau dans l'espoir de concevoir un enfant, elle ne se faisait pas de grandes illusions sur le succès de cette entreprise. Si plusieurs années de mariage heureux suivi de plus de temps encore à convoler à tort et à travers avaient laissé son ventre vide, il y avait peu de chances qu'un héritier naisse un jour de leurs unions.

Avant que Lady Stout ait pu répondre à la taquinerie de son amie au sujet de son sourire matinal, l'homme à qui elle le devait leva les yeux vers elle, leurs regards se croisant un instant. Il avait les yeux du bleu d'un ciel d'hiver… Des yeux qu’elle avait connus des années auparavant et ne pensait pas revoir aux festivités de Lord Zyrkon. Broann Sparr avait été l'un de ses nombreux amants, mais si leur relation avait été empreinte d'une intensité dévorante, elle avait également été de courte durée. Il était très jeune, voulait voir le monde, elle se refusait à quitter son époux… De leur passion lui était resté un collier qu'il avait façonné pour le lui offrir et qui ne l'avait plus quittée depuis, ce collier qu'on lui avait subtilisé le jour même où ils étaient appelés à se revoir, comme un présage…

Ce regard brièvement échangé remémora à Bethany celui qu'il avait porté sur elle lors du tournoi et fit courir un délicieux frisson le long de son échine. Portée par une impulsion aussi subite qu'inexplicable sur le moment, elle avait, ce jour-là, offert ses couleurs à Ser Vikair sans même savoir qu'il serait le premier adversaire de son ancien amant. Le chevalier de la maison Estren avait été placé face à elle à la table du repas précédent et était si discret qu'elle ne l'avait que peu remarqué, mais au moment du tournoi, elle avait subitement éprouvé pour lui une attirance irrépressible. Dès le moment où elle avait offert sa broche au grand chevalier, elle avait senti peser sur ses épaules la frustration que son choix suscitait chez Ser Sparr. Et lorsque, après avoir défait son adversaire avec une volonté et une hargne presque palpables, celui-ci avait plongé son regard dans le sien, elle avait pu y lire la détermination et le défi. D'un seul regard silencieux il lui avait fait comprendre que leur histoire n'était pas terminée et qu'il ne la laisserait pas choisir quelqu'un d'autre que lui. Rien avant ce jour ne présageait qu'ils se reverraient, ni même que, si c'était le cas, leur liaison reprendrait là où ils l'avaient laissée, mais ce simple regard avait instantanément fait ressurgir le désir au creux de ses reins.

Ils s'étaient retrouvés après la nuit tombée et avaient pris le risque, en dépit des attaques de sauvageons, de quitter la protection du château pour consommer leur passion. Il voulait qu'elle quitte Theodan, elle s'y refusait encore. Si son époux n'avait pas sa fidélité, il conserverait toutefois sa loyauté. Broann avait alors choisi d'attendre patiemment qu'un jour peut-être elle soit sienne. Lady Ironsmith avait déjà mis en place, à sa propre initiative, un savant plan pour que le chevalier s'établisse au domaine Stout en lui confiant l'éducation martiale de son fils Brian. Ainsi espérait-elle avoir trouvé le moyen d'offrir à son amie Bethany un peu de bonheur et d'apaisement en calmant son frénétique besoin d'enchaîner les aventures. Ser Sparr au château, les frasques de Lady Stout deviendraient sans doute plus contrôlables, moins risquées, et Naege pourrait peu à peu cesser de devoir endosser cette réputation de femme légère qui lui pesait de plus en plus.

Bethany n'avait pas vraiment envisagé voir les choses prendre cette tournure en tout premier lieu. Certes, elle se réjouissait d'assister au tournoi, d'y admirer les chevaliers, peut-être même d'y toucher d'un peu plus près. Sa dernière fantaisie la portait à rêver de chevaucher un zoman, un de ces hommes connectés à l'esprit des bêtes. Elle n'en avait hélas pas repéré parmi les chevaliers… Son attirance soudaine pour Ser Vikair l'avait interpelée mais elle avait fini par comprendre qu'elle provenait d'un mystérieux parfum qu'il avait dû porter, le même qui l'avait soudainement fait éprouver de l'attrait pour Ser Marcus durant la soirée. Ses ardeurs fraîchement apaisées par Broann, la fragrance enivrante ne lui avait pas totalement fait perdre pied et elle avait compris le phénomène. Rien d'étrange à tout cela mais une odeur à laquelle elle était particulièrement réceptive. Elle avait même fini par avoir ce même parfum entre les mains quand Darlessa le lui avait présenté. Mais ce n'était pas ce que Lady Stout cherchait lorsqu'elle avait demandé à l'herboriste et à Mestre Jacelin de se mettre en quête d'un philtre d'amour qu'elle puisse utiliser pour reconquérir son mari. Améliorer la situation entre eux deux demanderait donc plus de temps, plus d'efforts, et ne se solderait pas forcément par un succès. Mais elle était déterminée à essayer.

Lady Stout s'était rêvée sorcière depuis toujours, mais elle n'était jamais parvenue à saisir ce pouvoir qui lui échappait. Sa présence chez Lord Zyrkon avait provoqué chez elle des rêves, sans doute prémonitoires et étrangement proches de ceux qui avaient peuplé les nuits de Naege et dont elles s'étaient ouvertes l'une à l'autre. Mais quels que soient les efforts qu'elle avait faits pour espérer rencontrer les enfants de la forêt, elle n'en avait enfin vu que lorsqu'ils s'étaient présentés au maître des lieux et l'avaient maudit. Elle poursuivrait encore ses recherches, mais avec de moins en moins d'espoir. De sorcière elle ne semblait maîtriser que le pouvoir d'ensorceler les hommes, et il n'y avait rien de magique à cela…

Bethany esquissa un sourire. Le regard que portait le chevalier sur elle était légèrement embrumé par le manque de sommeil de la nuit précédente mais brûlait déjà de la promesse d'une nouvelle nuit de passion. Elle le rejoindrait plus tard à la faveur de l'obscurité pour s'abandonner à ses caresses. Entre ses bras, elle se sentait vibrer. Dans ses yeux, elle brillait de mille feux. Son adoration lui offrait un enivrant sentiment de puissance… Après tout, si les mœurs de Lady Stout et les risques encourus pourrait peut-être un jour lui valoir la mort, elle ne recherchait finalement qu'une seule chose. Se sentir vivante, simplement vivante...
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